bienvenue dans mon blog de collections, surtout de marque-pages, mais aussi de fées, poupées, miniatures de parfum, dés...agrémentés de poésies, contes et textes divers
Parmi les marque-pages envoyés par FRANCINE, il y avait ce très joli exemplaire sur le langage des fleurs
Merci Francine
Et comme en fond d'image, il y a des lotus blancs, je vous ai trouvé un conte coréen sur le lotus blanc.
Le miracle du lotus blanc
Il était une fois une belle jeune fille nommée Sim Chung. Sa mère était morte et son père, un pauvre mendiant, était aveugle.
Un jour, ce dernier rencontra un moine qui lui apprit qu'il existait un moyen de lui rendre la vue : il lui suffisait pour cela d'offrir trois cents sacs de riz au temple bouddhiste voisin. Enchanté par cette perspective, le vieil homme promit de faire cette offrande. Malheureusement, il était bien loin de posséder de quoi réaliser son rêve !
Sim Chung avait le coeur tendre. Voyant son embarras, elle alla trouver des pêcheurs qui recherchaient une jeune fille acceptant de se sacrifier pour leur assurer une bonne pêche pendant toute la saison. En échange de trois cents sacs de riz, elle leur proposa de disposer de sa vie. Le marché fut conclu et les pêcheurs jetèrent le corps de la jeune fille dans les flots.
Touché par le dévouement de Sim Chung, le dieu de la mer fit apparaître dans l'onde un bouton de lotus dans lequel il déposa doucement la jeune fille.
Le lendemain, en se promenant sur le rivage, le roi de Corée aperçut le bouton de fleur qui flottait, prêt à éclore, sur la crête des vagues. Après avoir demandé à ses serviteurs de le cueillir, il le rapporta dans son palais et le plaça dans un vase de grand prix. Durant la nuit, la fleur s'ouvrit, laissant apparaître la douce Sim Chung dont la beauté charma le roi, qui décida de la prendre pour épouse.
En dépit de sa bonne fortune, la jeune reine était cependant toujours très triste. Intrigué, son époux finit par lui demander pourquoi elle ne souriait jamais.
-"Si votre majesté conviait tous les mendiants aveugles à un festin," répondit-elle, "alors, je suis certaine que la joie renaîtrait dans mon coeur."
Aussitôt, le roi exauça son souhait. Quant à Sim Chung, elle se tint à l'entrée du palais afin d'observer attentivement tous les mendiants qui passaient devant elle. Lorsque le dernier s'approcha de la porte, elle reconnut son père et se jeta en larmes à son cou. Stupéfait de la retrouver, le vieil homme cligna des yeux à plusieurs reprises sous l'effet de l'émotion et, miraculeusement, eut la joie inattendue de voir enfin le visage de sa fille, la nouvelle reine de Corée.
Conformément aux prédictions du moine bouddhiste, la vue lui avait été rendue !
Conte coréen - livre histoires de fleurs d'Isabelle Lafonta