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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 05:00

 

 

 

 

 

 

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L'Encantada ou la fée lumineuse

 

 

Autrefois, en Espagne, les enfants quittaient le village à la brume du soir et gravissaient un sentier forestier jusqu'aux pierres sacrées, pour admirer l'apparition de l'Encantada.

Ils s'asseyaient en cercle devant l'entrée de la grotte et attendaient qu'elle paraisse.

 

D'abord, on voyait le fond obscur de la caverne tapissé de lierre et de liserons se colorer d'une teinte de rose et d'aurore, de la fine clarté que prend le ciel aux prémices de l'aube. Et une voix douce chantant des paroles mystérieuses parvenant de très loin s'approchait à mesure que s'intensifiaient les rayonnements.


Toutes les variations de l'arc-en-ciel jouaient sur les parois, tantôt rouges ou vertes, bleues, indigo, violacées, puis une lumière plus blanche que blanche absorbait toutes les couleurs et rayonnait sur la caverne ainsi qu'au-delà de ses environs. Les arbres, l'herbe, les branches sombres des sapins se décoloraient en étincelant comme neige au soleil. Tout devenait transparent, même la roche, même les vêtements et les corps de ceux qui attendaient. Tous les regards cherchaient dans cette lumière l'endroit précis où allait naître l'Encantada, car c'est du coeur de cet éclat qu'allaient s'épanouir les formes de la fée.

Chacun retenait sa respiration et, dès que son visage se dessinait au milieu des étoiles, chaque poitrine laissait échapper un souffle de ravissement.

 

Le spectacle ne durait pas longtemps et ne changeait jamais.

 

 

 

P2100060


 

L'Encantada regardait le parterre sans le voir, souriait aux anges, s'asseyait, et avec des gestes lents coiffait silencieusement sa longue chevelure de nébuleuse. Personne n'osait parler, ni chuchoter. Engourdis par le charme des éblouissances, les yeux écarquillés, bouche bée, les enfants restaient là jusqu'à ce qu'au dernier coup de peigne, un premier rayon s'éteigne. Elle ramassait les jonchures de ses mèches autour d'elle, les regroupait en échevaux pendant qu'imperceptiblement pâlissaient ses contours. Enfin, une fois son peigne enfoui dans les replis de sa robe, elle se levait, souriait à nouveau aux anges, et soufflant sa propre image, disparaissait tout à coup.

 

Quand, encore tout frissonnants d'émotion, les enfants redescendaient dans le noir, il en manquait toujours un.

 

 

 

fée 9

 


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commentaires

F
<br /> Nous avons les mêmes goûts mais je le savais déjà elle est vraiment magnifique cette fée, tout en douceur<br /> <br /> <br /> Par contre dans le conte elle n'a pas l'air très gentille <br /> <br /> <br /> Je te souhaite une belle journée & te fais de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> oui, c'est une de mes préférées ! c'est sur que dans le conte, même si elle est très belle, elle fait peur!<br /> <br /> <br /> gros bisous et bonne journée<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> La fée volait-elle les enfants pour préserver sa jeunesse ???<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> qui sait ? !<br /> <br /> <br /> <br />

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