Chapelle Notre Dame du Guéodet, nommée encore Notre Dame de la Cité à Quimper.
Cette chapelle a joué un rôle important dans la vie de la cité.
Bâtie en 1209, reconstruite en 1371 et restaurée au XVIème siècle, elle s'élevait à l'angle nord des rues des boucheries et du
Guéodet.
La tradition attribuait la cessation d'une peste, en 1412, aux prières faites devant l'image de Notre Dame. Chaque année, au
jour de la chandeleur, la reconnaissance populaire offrait une bougie de la longueur des remparts, pour brûler devant l'autel. La ville entretenait jour et nuit cette bougie de cire enroulée sur
corde, longue de 1600 mètres, dans la chapelle de Notre Dame du Guéodet, où elle devait brûler pour l'éternité.
Une légende populaire affirmait que si jamais la bougie venait à s'éteindre, la ville serait aussitôt inondée par la mer.
C'est que, à l'angle des deux rues et contre la chapelle, il y avait un puits. C'est par là, suivant la croyance populaire, que les eaux de la mer, mêlées à celle de l'Odet (rivière de Quimper),
devaient déborder sur la ville et la noyer.
Rue du Guéodet
La révoluton éteignit cette flamme et la ville ne disparut pas sous les flots !
La chapelle possédait de merveilleux vitraux et des boiseries renaissance où se mêlaient curieusement le profane et le sacré.
Le conseil de la ville y tenait ses séances au-dessus de la nef, dans une longue salle lambrissée. En 1791, la municipalité la quitte pour siéger aux Cordeliers.
En 1805, le toit est en ruines, la charpente est à nu, et en 1822, les pierres partent rénover la chapelle du
collège.
Il ne reste hélas plus de trace de la chapelle, la bougie du Guéodet s'est éteinte... Peut-être est-il heureux pour la ville
et ses habitants que le puits, de son côté, ait été comblé...
La statue de Notre Dame de Guéodet, en bois polychrome, date de la fin du XVIIème siècle et se trouve maintenant dans la
cathédrale Saint Corentin de Quimper, à quelques pas de la rue du Guéodet.
Cathédrale Saint Corentin
Saint Corentin était l'un des sept saints fondateurs de Bretagne, et le premier évêque de Quimper au IVème siècle. Selon la
légende, il se nourrissait d'un unique poisson, qui avait la particularité de se reconstituer chaque fois que le Saint en coupait un bout. Grâce à ce poisson magique, il sauva le roi Gradlon, roi
de la ville d'Ys, de la faim. Celui-ci fonda Quimper et nomma Saint Corentin évêque.
Jusqu'au XVIIIème siècle, Quimper portait le nom de Quimper-Corentin.
La cathédrale Saint Corentin, de style gothique, est la plus vaste de Basse-Bretagne. Ses dimensions intérieures représentent
plus de 90m de longueur et une hauteur sous voute de 20 m.
Elle renferme de nombreuses chapelles, sur les deux parties latérales, de nombreuses statues et sculptures, de magnifiques
vitraux et des grandes orgues
La déviation de la nef
L'absence d'alignement entre le chœur et la nef suscite un certain nombre
d'interrogations pour lesquelles ont été proposées de multiples interprétations. On y voit généralement une orientation symbolique reprenant la position de la tête du Christ sur la croix. Des
interprétations plus techniques sont cependant souvent avancées, notamment celles évoquant la nécessité d'asseoir la construction de la nef sur des bases stables en l'éloignant du cours de l'Odet
qu'un alignement rigoureux aurait rendu trop proche.
La cathédrale semble avoir été construite d'un seul tenant. Il n'en est rien. Le choeur a été construit entre 1239 et 1410
(construction interrompue par les guerres de succession, les épidémies), le transept et la nef de 1424 à 1494, et les deux flèches, de 76 m de hauteur, seulement en 1856.
Afin de financer la construction des flèches, le diocèse leva dans la paroisse de Quimper un impôt d'un sou par an pendant
cinq ans. Cet impôt fut surnommé "le sou de Corentin" et donna même une chanson de Frédéric Le Guyader :
"Et les sous de Léon, les sous de Cornouaille
Tombèrent dru, si dru, dans les plats d'étain,
Qu'on acheva ses tours au grand Saint Corentin !"
Une statue équestre à l'effigie du roi Gradlon se dresse entre celles-ci.
La cathédrale a fait l'objet d'une rénovation complète extérieure et intérieure, pendant une vingtaine d'années. Les
travaux se sont terminés en 2008.
Un petit hommage à mon père qui a été pendant 17 ans, jusqu'en 1955, sacristain à la cathédrale Saint Corentin.
(sources internet et livre "Quimper la cathédrale" de Philippe Bonnet)