C'est la saison des sports d'hiver. Je publie aujourd"hui un marque-page sur le Grand Tourmalet, envoyé par M'ANETTE.

Regroupés sous la même bannière Grand Tourmalet, les territoires de Bagnères-de-Bigorre, de la vallée de Campan et de Barèges se situent dans le département des Hautes-Pyrénées, dans la région Midi-Pyrénées.

Le Grand Tourmalet possède des équipements touristiques hiver et été, ce qui lui permet de bénéficier d'une activité quatre saisons adaptée à tous types de clientèle.

L'hiver pour son domaine skiable

Le Grand Tourmalet est la plus grande station des Pyrénées françaises, un domaine skiable qui s'étend sur 100 kms et culmine à 2500m avec 70 pistes et 36 remontées.

Le Grand Tourmalet, c'est deux stations en une, à l'ambiance différente : Barèges et son village authentique, versant ouest, et La Mongie et sa station au pied des pistes, versant est.

L'été pour son territoire de randonnées

Situé en bordure du Parc National des Pyrénées, le Grand Tourmalet côtoie des sites naturels : le Cirque de Gavarnie, le Col du Tourmalet, le Pic du Midi, la Réserve naturelle du Néouvielle avec ses 70 lacs, le Mont Perdu, patrimoine mondial de l'UNESCO.

Toute l'année pour la remise en forme

Avec ses stations thermales : Bagnères de Bigorre, première station thermale des Hautes-Pyrénées, et Barèges, la plus élevée des Pyrénées.

sources wiki et grand-tourmalet.com

J'ai reçu de MARYLOU une jolie carte cigogne humoristique illustrée par son petit-fils d'adoption.

                                                        Kutzika

Elle m'en avait déjà expédié une autre tout aussi jolie ICI

Elle m'avait aussi envoyé précédemment une belle carte ancienne et des marque-pages de Colmar, que j'ai regroupés sur cet article, avec un conte alsacien.

                               La sorcière de Koestlach

Il y avait à Koestlach, non loin de Ferrette, une vieille femme acariâtre et maniaque, qui avait pour servante une fille de toute beauté. Cette vieille femme ne savait que faire pour contrarier la belle fille dont elle était profondément jalouse et qui, en vain, ne rêvait que de la quitter.

La journée finie, elle la forçait à filer, à tricoter et raccomoder jusqu'à minuit, après quoi elle l'enfermait, rompue de fatigue, dans une petite chambre. Le lendemain, il lui fallait se lever avec le jour. Chaque fois qu'elle voulut prendre congé de la vieille femme, celle-ci réussit à la retenir avec des promesses et des flatteries.

Elle ne fut donc pas peu étonnée qu'un certain soir, sa maîtresse l'envoya au lit aussitôt après le souper. Cette nuit-là, la servante, étonnée par tant de largesses, fut réveillée par un caractéristique bourdonnement de rouets qui venait de la grande pièce voisine. Elle se dressa et aperçut le trou de serrure qui était lumineux. Elle appliqua son oeil contre le trou lumineux et que ne vit-elle pas ? Placés en rond, de grands bouchons de paille, comme on en place sur les rosiers pour les empêcher de geler, filaient du lin et ils étaient surmontés de têtes humaines qui dodelinaient en cadence et filaient le lin tant qu'ils pouvaient, de là ce bourdonnement. La fiévreuse servante, épouvantée, courut se cacher sous ses couvertures.

Le lendemain matin, elle exigea cette fois sa liberté et ses gages, noua son baluchon et franchit sans regret le seuil de la demeure de la vieille, qui, après de bonnes paroles sans effet, lui dit, avec un air menaçant , à l'oreille:

-"Je sais pourquoi tu pars. Mais gare à toi si tu dis ce que tu as vu hier chez moi à âme qui vive, je saurai te retrouver partout où tu es et je t'en ferai repentir."

La servante promit de tenir sa langue...

Trois années passèrent, durant lesquelles la langue de la belle fille la démangea fortement. Un soir, à la veillée, n'y tenant plus, elle confia donc à quelques amies ce qu'elle avait vu de la mystérieuse réunion nocturne des sorcières comme la description des tresses de paille à têtes humaines. Toute la juvénile assistance frissonna.

Le lendemain matin, la belle fille ne put faire un mouvement. Ses membres avaient fortement enflé, si bien qu'elle ressemblait à une vessie de cochon remplie d'air. De plus, elle avait une grande fièvre. Tout épouvantable qu'elle était à regarder, aucun médecin ne put la guérir.

Or, quelques semaines plus tard, un jeune garçon qui l'aimait depuis l'enfance, revint une nuit au bercail, à Koestlach, après quelques années d'absence. Ses qualifications en poche, il était pressé de revoir sa belle. Il prit donc au plus court et traversa la forêt non loin du plateau des sorcières.

Soudain, il s'arrêta, glacé de terreur qu'il était...
Dans une clairière, autour d'un arbre, la vieille femme ensorceleuse présidait une assemblée diabolique de bouchons de paille à têtes humaines. Entre autres méfaits divulgués, elle leur disait :

-"J'ai joué un bon tour à ma jolie servante qui est devenue un épouvantail !"

Toutes ses pareilles la complimentèrent de lui avoir joué un si vilain tour ! L'une d'elles ajouta encore :

-"Si elle prenait un bain de pieds dans le lait des trois plus vieilles vaches noires du village, elle serait immédiatement guérie, mais elle ne saura jamais quoi faire. Le sort est bien jeté !"

L'aube pointa et le coq chanta. Les sorcières disparurent. Le garçon, tout tremblant d'être découvert, continua son chemin, se demandant qui pouvait bien être cette servante qui avait reçu un sort de la vieille sorcière.

Arrivé à Koestlach, il entra le sourire aux lèvres dans la maison de sa belle, et tout ce qu'il y trouva, ce fut un être qui ressemblait à une vessie de cochon remplie d'air. Aussitôt le moment de désillusion passé, il indiqua à ses parents le remède qui agit presque aussitôt, et la malade retrouva rapidement sa santé et sa toute belle fraîcheur.
On demanda au jeune homme ce qu'on devait lui donner pour le récompenser. Il se contenta de répondre :

-"Rien ne me ferait tant plaisir que si vous me donniez votre fille elle-même."

Celle-ci consentit. On ne tarda pas à célébrer les noces.

La vieille sorcière en creva de dépit !

Conte populaire alsacien

  MARYLOU, en même temps qu'un marque-page de contes suisses (ICI) m'avait envoyé un marque-page de contes et légendes d'Auvergne, que je publie aujourd'hui

                        Merci Marylou !

                         Le paysan et le diable

Le paysan, vous savez, il sème son blé à l'automne, et le diable venait tout le temps voir ce paysan. Et il ne voulait pas qu'il sème ce blé, le diable, mais le paysan semait son blé à l'automne, et le diable lui dit :

-"Je ne veux pas que tu le sèmes, ce blé."

Puis après, il réfléchit, le diable, et il dit au paysan :

-"Sème ton blé, et j'en prendrai la moitié ! Et moi, je prendrais ce qui est dessous, et toi, tu prendras ce qui est dessus."

Et le paysan sème son blé. Passe l'hiver, et le blé pousse bien, et arrive le printemps, le beau temps, et le temps de la moisson. Le diable vient pour voir où ça en était et...

Le paysan prend ce qui était dessus, c'est-à-dire la paille et le grain. Et il se fait un bon grenier, il a fait une belle récolte cette année.

Mais le diable ne ramasse pas grand-chose avec ce qui restait dessous : c'étaient des éteules, les racines. Cela ne faisait pas grand-chose. Il eut bien quelques épis qui restaient par terre, et un peu de grain, quand même...

-"Oh ! dit le diable, tu m'as roulé ! Alors, à la prochaine récolte, je prendrai ce qui est dessus ! Et toi, tu te garderas ce qui est dessous."

Alors, vous le savez bien, les paysans, après avoir fait poussé le blé, moissonné le blé, ils y mettent des raves. Et le paysan sème des raves. Et le diable lui dit :

-"Moi, je prendrai ce qui est dessus cette fois !"

Les raves grossissent bien. Et il y eut quelques bonnes pluies à l'automne et les raves étaient bien gros.

Alors le diable arrive pour la récolte. Mais dessus, ce n'était que la tige et les feuilles des raves, et...dans la terre, le dessous, c'étaient les grosses raves ! Et le paysan garda la plus grosse part de ses raves et le diable fut encore une fois roulé.

Oh, mais le diable n'était pas content !!! Et il embêtait tout le temps ce pauvre paysan, dans la maison...Alors le paysan dit à sa femme :

-"Tu ne sais pas, quand il viendra, le diable, il te faudra chauffer la marmite sur le feu. Tu y mettras la soupe et moi je viendrai, je fouetterai le feu, je fouetterai la marmite."

Le diable arrive :

-"Que fais-tu donc ?"

Et mon paysan fouettait la marmite.

-"J'aide mon feu pour cuire ma soupe. ça économise le bois !"

-"Ah mais, j'en veux un comme ça de fouet !"

Alors le paysan fut forcé de donner son fouet au diable. Et comprenez bien...Ce n'était pas le fouet, en fouettant, qui faisait cuire ! Le diable fut encore roulé !

Et quelque temps plus tard, le paysan va à la foire. Il achète un lot de belles brebis, quatre ou cinq brebis, elles étaient bien belles. Et il se trouvait à côté d'un gourg. Un gourg, c'est un cratère plein d'eau. Et le diable arrive :

-"Où as-tu pris ces moutons ? Où as-tu pris ces brebis ?"

-"Je les ai sorties du gouffre..."

-"Tu les as sorties du gouffre ?"

-"Au fond, il y a plein de brebis, dans le gourg ! Dans l'eau !"

Et le diable dit :

-"Comment t'as fait ?"

-"Je me suis fourré dans un sac. Je suis allé au fond, et je suis remonté avec les brebis, du gourg."

Et le diable dit :

-"Hé bien, jette-moi, jette-moi dans ce sac. Fourre-moi dans ce sac ! Je veux aller chercher des brebis ! Moi, j'en veux des brebis !"

Et ils mirent le diable dans le sac et serrèrent bien. Ils mirent aussi quelques cailloux en plus dans le fond du sac, et le diable tomba dans le gourg et fit glou ! glou ! glou ! Et il en périt.

Et ainsi mon conte est fini !

Conte traditionnel auvergnat

LAURE m'a expédié une carte postale de ses vacances en Provence. Merci encore Laure !

J'en profite pour y joindre un marque-page sur la Provence

Et comme on y voit sur les deux des champs de lavande, un conte sur un brin de lavande

                                       Brin de lavande

Finette était un brin de lavande que rien ne distinguait au premier abord de ses congénères. Et pourtant, comme elle était différente ! Ce n'était pas sur son aspect qu'elle se démarquait. Là, elle était comme les autres, avec sa tige verte et ses petites fleurs mauves.

Non, là où elle était extraordinaire, c'était avec son parfum, exhalant une senteur hors du commun, inoubliable pour celui qui avait la chance de le humer. Ses voisins la reconnaissaient comme exceptionnelle.

-"Té vé...De toute petite, elle était différente...On la remarquait à peine, la pitchounette, tant elle était menue...Et pourtant, déjà, on était baigné dans un océan de parfum..."

-"Oui, même qu'on se demandait d'où cela pouvait venir, tant d'odeur d'un coup...On a même cru qu'un camion transportant des huiles essentielles de lavande s'était renversé sur la route !"

-"Moi, j'ai vu tout de suite que ça venait de son pied, là où elle était plantée...J'ai le nez fin, je connais toutes les subtilités odorifères des lavandes du champ. Cette senteur merveilleuse, ça ne pouvait venir que d'elle..."

Pendant des années, le champ baigna dans le doux parfum de Finette, qui jamais ne s'altéra, au contraire. Puis, un jour, comme il se doit quand on devient très très vieux, la vie l'emporta ailleurs, parfumer sans doute un nuage dans le ciel...

-"Là où elle est maintenant, la Finette, elle doit faire un heureux, car son parfum, il a le goût du paradis..."

-"Eh oui, mais c'est à nous qu'elle manque. Té, maintenant notre champ, il est quelconque..."

-"Ah bonne mère, moi je l'ai encore dans le nez, son odeur...Té vé, c'est simple, je ferme les yeux et je crois qu'elle est encore là..."

Alors, tout le champ, étonnamment, se mit à fermer les yeux, ce qui donna des brins de lavande qui fermèrent leurs petites fleurs, celles-ci passant du bleu au violet foncé. Et là, un miracle se produisit. Le champ, comme par magie, se retrouva baigné de l'odeur exquise de Finette, comme si celle-ci était toujours parmi eux.

Partout aux environs, on sentit à nouveau le parfum raffiné de la fleur. Aurait-elle fait des petits doués des mêmes vertus ? Peut-être, mais pas seulement, car c'étaient toutes les plantes qui l'avaient cotoyée qui exhalaient maintenant.

De jeunes brins de lavande s'extasièrent : la fameuse odeur dont tout le monde parlait était revenue !

-"Nom d'une pipe ! Finette est revenue ! Sa senteur exceptionnelle est telle qu'elle nous a été décrite," s'émerveilla Provence.

-"Oh, ce serait merveilleux ! Rencontrer un brin de lavande aussi extraordinaire !" s'enthousiasma Olivette.

-"Mais non, gros finaud ! Finette, elle est partie depuis bien longtemps. Ce que tu sens, c'est sa trace uniquement," expliqua Sossault.

Sa trace ? Mais comment était-ce possible, puisqu'elle n'était plus là ?

-"Ben, c'est simple...Tous ceux qui l'ont connu ont humé pour toujours son parfum extraordinaire. Ils s'en sont imprégnés, et à leur tour, ils le délivrent, transmettant aux nouveaux-venus sa trace"...continua Sossault.

_"ça alors, quelle nouvelle ! Alors nous aussi, nous sommes maintenant porteurs de sa trace ?" demanda Olivette.

-"Certainement. Té vé, la preuve : je ferme les yeux, couleur violet, et hop ! La trace apparaît !" essaya Provence.

Des dizaines de milliers d'année plus tard, la trace de Finette était toujours présente. Peut-être pas exactement telle qu'elle émettait à l'époque, mais enrichie de nouvelles nuances, qui venaient encore plus mettre en valeur son parfum exquis.

Contes pour enfants  Valérie Bonenfant

  Tableau "la cueillette de la lavande" par Valérie Girard (voir son site et ses oeuvres ICI)

Un très joli puzzle de trois marque-pages envoyé par M'ANNETTE. C'est elle qui me l'a fabriqué à partir d'une de ses photos.

Trois marque-pages :

et les 3 une fois réunis forme le puzzle

                                            La cascade de Lutour  par M'annette

 La cascade de Lutour est une très belle cascade des Pyrénées, à 1098m d'altitude, du côté de Cauterets. Anciennement appelée cascade de Pisse-Arros, elle porte désormais le nom de cascade de Lutour, du nom du gave de Lutour qui prend sa source près du lac d'Estom.

Cauterets est situé dans le département des Hautes- Pyrénées. Elle est à la fois une station thermale et une station de sports d'hiver.

Et au dos du puzzle, un joli texte pouvant se lire dans les deux sens

Merci beaucoup à toi M'annette pour ce beau puzzle et ce joli texte. 

                                   MERCI !

        La cascade

Qu'elle est belle la cascade

Quand elle saute les rochers

Elle chante et puis s'évade

Jusqu'en bas dans la vallée

Au cours de mon escapade

Elle emporte mon coeur brisé

Car c'est là près de la cascade

Qu'un jour notre amour est né

Les petits oiseaux

Chantaient leurs aubades

Les jolies fleurs sentaient si bons

Sous le soleil chaud

Brillait la cascade

Qu'on était bien sur le gazon

Et l'on s'est aimé

Deux ou trois saisons

Près de la chute qu'il faisait bon

Et sur un coup de tête

Dans une discussion

On s'est séparé pour de bon

Et depuis ce jour

Le coeur déchiré

Je reviens où l'on s'est aimé

Et je crois revoir

Au pied des rochers

Le visage de ma bien-aimée

Qu'elle est belle la cascade

Quand elle saute les rochers

Elle chante et puis s'évade

Jusqu'en bas dans la vallée

Au cours de mon escapade

Elle emporte mon coeur brisé

Car c'est là près de la cascade

Qu'un jour notre amour est né

Chanson (paroles et musique) de Jean Désiré Bailly (auteur-compositeur 1920-2002)